dimanche 11 mai 2014

"Frozen" / "La Reine des Neiges", Jennifer Lee & Chris Buck

Assurément sort rapidement de son hiatus à J-15 pour vous parler d'un problème de la plus haute importance concernant le dernier Disney à succès : "Frozen". Il s'agit là, comme mes cours aiment à l'attribuer à la moindre maladie, d'un PROBLÈME DE SANTÉ PUBLIQUE. En tant que critique de cinéma extraordinaire et médecin J-15, j'étais obligé de vous prévenir.

Alors oui, CERTES, c'est super mimi, ça sort un tout petit peu des sentiers battus, c'est très beau, y'a Kristen Bell qui fait la voix d'Anna et ça donne envie d'être en hiver et en été à la fois (hashtag Game of Thrones), la glace c'est super joli, le bonhomme de neige est trop rigolo, ça vous fait un point commun avec vos nièces et surtout ça vous permet, si vous le regardez dans votre lit, de rêver de givre et d'amour plutôt que de glomérulopathie et de méningite... 

OUI... CERTES.

MAIS...

IL NE FAUT SURTOUT PAS REGARDER CE FILM. 

Pourquoi ?

Pourquoi ?

Oh, comme votre ignorance est rafraîchissante.

Parce que si vous regardez ce film, vous serez atteint de la même maladie dégénérative que moi-même. A savoir vous aurez ça : 



dans la tête. TOUT LE TEMPS. TOUT. LE. TEMPS. Et ça ne s'arrêtera jamais. Et la chanson n'est pas si ouf pourtant mais LET IT GO LET IT GOOOOOOOOOOOO

Vous l'écoutez, là, et vous vous dites que ça va, que vous échapperez à l'épidémie, que cette chanson est vraiment pas merveilleuse ni même addictive, qu'ils sont marrants ceux qui disent que ça reste dans la tête, qu'ils ont pas fait d'effort, que vous, le cold never bothered you anyway, oui, oui, mais je suis passé par ce stade moi aussi, c'est celui du DÉNI; et après, on réécoute, parce que bon, le film était quand même big mimi (C) et tout, et puis vous vous dites que c'est touchant, ce thème de l'ostracisme et de l'éloge de la fuite, cela raisonne avec vos expériences, et puis c'est quand même entraînant, et puis vous adorez ce moment au premier refrain où elle fait jaillir de la poudreuse, et c'est DEJA TROP TARD. En moins de deux, vos voisins vous détestent, vos enceintes vous détestent, vous vous détestez. Et ça ne s'arrêtera jamais, je crois, oui, je crois que ça ne s'arrêtera jamais.

Pour une chanson qui parle de liberté, c'est bien ironique de se retrouver autant à sa merci. Il est trop tard pour moi mais SAUVEZ-VOUS SAUVEZ-VOUS PAUVRES FOUS NO RIGHT NO WRONG NO RULES FOR MEEEEEEEE

I'M FREEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE

LET IT GOOOOOOOOOOOOOO

PS: ce post peut contenir des traces de décompensation pré-concours.