vendredi 16 décembre 2011

Vieilleries : "Metropolis", "Deep End", "Blow-Up", "The Rocky Horror Picture Show", "Young Frankenstein"

"Metropolis", Fritz Lang, 1927
Le film muet culte... S'il est difficile de juger un si vieux film tant les codes novateurs d'hier sont les écueils clichés d'aujourd'hui, il apparaît évident que ce film a révolutionné le cinéma. Empreinte d'une poésie délicate et résonnant avec toutes les époques qu'il a pu traverser, l'expérience qu'il propose est tout à fait unique. Sa durée (très) longue passe alors en un clin d’œil, et on le regarde comme on témoigne d'une habitude surannée : avec amusement face au kitsch mais toujours avec respect face à l'importance d'une telle œuvre.

"Deep End", Jerzy Skolimowski, 1971
Ah, le bonheur des films des années 70 ! Une ambiance rétro absolument délicieuse pour une histoire subversive et surprenante. Jane Asher est magnifique tandis que John Moulder-Brown avance son personnage avec délicatesse, toujours entre la naïveté et la perversité, créant un spectacle glauque et fascinant. On se tient constamment sur le fil entre la découverte sexuelle de l'adolescent et le trouble pathologique de la personnalité, le tout dans une nonchalance troublante, jusqu'à une fin spectaculaire et dérangeante, qui emporte le récit jusqu'en ses confins.

"Blow-Up", Michelangelo Antonioni, 1967
Le récit introspectif dresse un portrait incroyablement profond d'un personnage à la fois détestable, attachant et fascinant. A l'image de son protagoniste photographe, la réalisation apporte un soin particulier aux couleurs, et délivre des plans d'une qualité surprenante. Mais c'est surtout le symbolisme omniprésent qui marque le long-métrage, rendant cette lente journée tout aussi perturbante, exaltante et passionnante qu'elle le sera pour son personnage, campé avec soin par David Hemmings.

"The Rocky Horror Picture Show", Jim Sharman, 1975
Le grand film culte Outre-Atlantique. Par où commencer ? Les chansons qui n'ont pas pris une ride ? Les personnages totalement fous ? Les situations loufoques à souhait ? La puissance iconoclaste du récit ? Le jeu d'acteur à la hauteur d'un tel degré d'excentricité ? Non, disons simplement que l'humour, l'humour, l'humour et encore l'humour règnent dans une comédie musicale qui a révolutionné les mœurs à un point à peine concevable, tant et si bien qu'elle fascine toujours et influence encore toute œuvre provocante ou un temps soit peu folle.

"Young Frankenstein", Mel Brooks, 1974
Un joyau de comédie. Ce radieux pastiche en noir et blanc enchaîne avec dynamisme des scènes hilarantes portées par des acteurs excellents dans des personnages incroyables. Si certaines blagues ont pris quelques rides, et malgré quelques discrètes redondances ou rapidités, le récit défile à grande vitesse, sans jamais ennuyer. Au contraire, le spectateur est tout le temps intéressé par cette célèbre histoire détournée ici avec malice au gré de répliques cultes et de situations étonnantes, le tout dans un esthétisme sûrement déjà rétro à l'époque, qui ne fait que rajouter à son charme désuet.

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